*Port-au-Prince, Haïti –* Ce samedi, la Police Nationale d’Haïti (PNH) a mené une opération d’envergure contre le gang “5 Segonn” à Village-de-Dieu, en réponse à une semaine marquée par des attaques répétées de gangs armés dans la zone métropolitaine. Sous la coordination de “Satan 2” et avec l’appui de véhicules blindés, l’objectif était d’ouvrir des couloirs stratégiques pour les forces de l’ordre.
Alors que les gangs intensifient leurs attaques, notamment à Carrefour-Feuilles et sur l’avenue Christophe, la PNH a décidé de frapper fort. Bien qu’aucun bilan officiel n’ait été communiqué, des sources locales rapportent que plusieurs bandits ont été neutralisés et que des dégâts matériels importants ont été enregistrés. Des maisons, des véhicules et des commerces liés au gang auraient été détruits.
Cette opération vise à rétablir l’autorité de l’État dans une zone où les gangs, comme celui dirigé par Izo, défient ouvertement les forces de l’ordre. Situé à quelques kilomètres seulement du Palais national, Village-de-Dieu est devenu un symbole de l’impuissance de l’État face à la montée en puissance des groupes armés.
Malgré les efforts de la PNH, les gangs continuent de semer la terreur dans la capitale. Les attaques récentes à Carrefour-Feuilles ont encore aggravé le sentiment d’insécurité parmi les habitants. Les opérations policières, bien que nécessaires, soulèvent des questions sur leur efficacité à long terme.
Les gangs, bien organisés et lourdement armés, exploitent la faiblesse des institutions et la pauvreté endémique pour recruter et étendre leur influence. La PNH, malgré son courage, manque souvent de ressources et de soutien pour mener des opérations durables.
– La PNH pourra-t-elle maintenir cette pression sur les gangs sans soutien international renforcé ?
– Comment protéger les civils pris entre les balles des gangs et les opérations policières ?
– Quelles solutions à long terme pour enrayer la violence et restaurer l’autorité de l’État ?
L’offensive de la PNH à Village-de-Dieu montre une détermination à reprendre le contrôle des zones gangrénées par la violence. Cependant, sans une stratégie globale qui inclut le renforcement des institutions, la lutte contre la pauvreté et la corruption, ces opérations risquent de ne fournir qu’un répit temporaire.
Pour les habitants de Port-au-Prince, la question reste la même : combien de temps devront-ils encore vivre dans la peur ?