La peur et le chaos ont à nouveau gagné les rues de la commune de Ti Rivyè Latibonit. Dès l’aube, vers 5 heures du matin, des centaines d’habitants ont fui leur domicile pour échapper à une offensive armée menée par des groupes criminels lourdement armés. Cette situation rappelle tragiquement celle vécue à Mibalè depuis le 31 mars dernier, où la population avait été contrainte de se déplacer massivement sous la menace des gangs.
Les témoignages recueillis sur place décrivent une scène de panique généralisée : familles entières abandonnant maisons, biens et terres agricoles pour trouver refuge ailleurs. Des femmes, des enfants et des personnes âgées sont aperçus marchant à pied sur les routes, sans réelle destination, cherchant un lieu plus sûr loin des tirs et de la violence.
Selon plusieurs sources locales, les forces de l’ordre brillent une fois de plus par leur absence, laissant la population livrée à elle-même face à l’emprise grandissante des groupes armés. Cette nouvelle attaque soulève une fois de plus des interrogations sur la capacité de l’État à protéger ses citoyens et à reprendre le contrôle des zones rurales qui tombent progressivement sous la coupe des gangs.
Alors que la crise sécuritaire s’étend dans l’Artibonite et au-delà, la communauté nationale et internationale reste interpellée par le silence des autorités et le manque de réponse concrète à cette catastrophe humanitaire qui s’aggrave de jour en jour.