Mirebalais, 31 mars 2025 – La commune de Mirebalais, située dans le département du Centre, a été secouée par une attaque armée brutale ce lundi matin. Des groupes lourdement armés ont pris d’assaut plusieurs zones, notamment Trianon, semant la panique dans la population.
Des tirs nourris ont retenti à l’aube, des scènes de chaos ont envahi les rues, et les écoles ont immédiatement fermé leurs portes. La population, choquée, a supplié les autorités d’agir rapidement.
Selon les déclarations du délégué départemental, Me Occéan Frédérick, les groupes criminels avaient déjà pris position à Terre-Rouge depuis quelques jours. Les brigadiers ont été contraints de fermer l’entrée principale de Mirebalais pour tenter de contenir l’invasion.
La Police Nationale d’Haïti (PNH) a réagi en envoyant des renforts dans la commune. Grâce à l’arrivée de véhicules blindés et de munitions, les forces de l’ordre ont réussi à reprendre le contrôle du commissariat, qui était brièvement tombé aux mains des assaillants.
Malgré cette opération, la situation reste extrêmement tendue dans la ville.
Des prisonniers déjà armés : une inquiétude majeure
Fait encore plus troublant : alors que le commissariat était encore debout, plusieurs prisonniers étaient déjà en possession d’armes longues. Une question brûlante se pose alors :
Où ont-ils trouvé ces armes? Qui les leur a fournies?
Comment ces armes lourdes sont-elles passées à travers les murs d’une prison encore intacte?
Ce constat alimente les soupçons de connivence interne et d’un système pourri de l’intérieur, où certains tirent profit de la désorganisation pour alimenter le chaos.
Mario Andrésol et la grande question du leadership
Alors que l’ex-directeur de la PNH, Mario Andrésol, revient dans le débat sur la sécurité, de nombreuses voix s’élèvent :
“Où sont passés les grands discours, les plans, les stratégies?”
Avant d’avoir le pouvoir, tout semblait clair. Mais une fois les responsabilités en main, c’est souvent le silence, l’inaction, ou pire… l’oubli.
Ce nouvel épisode de violence met à nu les failles profondes du système haïtien. Quand des prisonniers possèdent des armes avant même de s’échapper, c’est tout l’État qui vacille.
Haïti ne peut pas continuer ainsi.
Il est temps de poser les vraies questions, de demander des comptes, et surtout, d’agir au-delà des discours.