Les services publics, autrefois symboles de l’autorité de l’État, ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Les hôpitaux, fermés ou débordés, ne parviennent plus à offrir des soins décents. Les écoles, vides de leurs élèves, témoignent de l’effondrement d’un système éducatif abandonné. Les routes, quant à elles, sont devenues des zones de non-droit, contrôlées par des gangs armés qui imposent leur loi, transformant chaque déplacement en un pari risqué.
Pour les Haïtiens, la vie quotidienne est désormais une lutte incessante pour la survie. L’accès aux soins de santé, à l’éducation et à une sécurité élémentaire est devenu un luxe réservé à quelques privilégiés. Les familles vivent dans la peur constante d’être kidnappées, blessées ou tuées. Les enfants ne peuvent plus aller à l’école, et les malades ne trouvent plus de soins.
Pendant ce temps, ceux qui, hier encore, dénonçaient la mauvaise gouvernance, sont aujourd’hui aux commandes d’un État en faillite. Au lieu de s’unir pour faire face à la crise, ils se livrent à des luttes de pouvoir stériles, abandonnant un peuple déjà meurtri et vulnérable.
Les promesses de réforme et de sécurité, qui avaient suscité un espoir de renouveau, ne sont plus que des mots creux. Les gangs, mieux armés et mieux organisés que jamais, étendent leur emprise sur le pays, tandis que les institutions s’effondrent une à une.
Le désespoir s’installe, et la survie devient le seul objectif de millions de citoyens. Les Haïtiens, abandonnés par leurs dirigeants, se retrouvent livrés à eux-mêmes dans un cauchemar sans fin.
Face à cette dérive, il est urgent que l’ensemble de la société se mobilise pour réclamer une refonte totale de la gouvernance. Il est temps de mettre fin aux querelles intestines qui gangrènent le pouvoir et de restaurer un véritable contrat social, fondé sur la solidarité, la justice et la sécurité pour tous.
Les dirigeants doivent cesser de se disputer et commencer à protéger et servir le peuple. Sans une action décisive et unie, l’État haïtien continuera de sombrer, laissant sa population dans une situation désespérée.
Haïti est à un tournant critique. Pour sortir de cette crise, il faut une volonté politique forte, une collaboration étroite entre les Haïtiens et la communauté internationale, et une approche holistique qui aborde à la fois les causes profondes et les symptômes de la crise.