Depuis fin avril 2022, une guerre brutale oppose les gangs « 400 Mawozo » et « Chen Mechan » pour le contrôle de territoires stratégiques tels que Lillavois, Santo, Bon Repos et Croix-des-Missions. Cette lutte pour les zones de péage a plongé ces quartiers dans une terreur indescriptible.
Selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), entre le 24 avril et le 6 mai, au moins 148 personnes ont été tuées, dont des femmes et des enfants. Des actes de violence extrême, tels que des viols collectifs, des décapitations et des incendies de maisons, ont été rapportés. Des fosses communes ont été découvertes, témoignant de l’ampleur des massacres.
La population civile est la principale victime de ces affrontements. Des milliers de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, cherchant refuge dans des zones plus sûres. Les infrastructures locales, y compris des écoles et des centres de santé, ont été détruites ou fermées, aggravant la crise humanitaire.
Les autorités haïtiennes peinent à contenir cette escalade de violence. La Police Nationale d’Haïti, sous-équipée, n’a pas réussi à rétablir l’ordre, tandis que la justice tarde à engager des poursuites contre les responsables. Cette situation souligne l’urgence d’une réponse coordonnée pour protéger les civils et restaurer la sécurité dans la région.