**Mirebalais, Haïti – 31 mars 2025** – Ce lundi, des gangs armés ont lancé une attaque violente dans la commune de Mirebalais, plus précisément dans la localité de Trianon, plongeant les habitants dans la panique. Des échanges de tirs nourris ont retenti à travers les rues, forçant les écoles et les commerces à fermer précipitamment. Les autorités locales, dépassées, appellent à l’aide et à la vigilance.
Selon des témoins, des groupes armés ont encerclé plusieurs quartiers, semant le chaos. *”On entendait des coups de feu partout. Les gens couraient, criaient… Personne ne savait où aller”*, raconte une habitante sous couvert d’anonymat. Le Bas-Plateau, zone stratégique, est depuis plusieurs jours dans le viseur des bandes criminelles.
Malgré les appels désespérés des résidents, les renforts policiers tardent à arriver. Pire encore, des brigadiers auraient eux-mêmes bloqué l’entrée de la ville pour tenter de contenir l’avancée des assaillants. *”Nous sommes livrés à nous-mêmes”*, déplore un enseignant dont l’école a dû renvoyer les élèves en pleine journée.
Me Occéan Frederick, délégué départemental, a alerté sur les ondes de *Radio Mega* : *”La situation est explosive. Nous demandons aux citoyens de rester vigilants et de signaler tout mouvement suspect.”* Cependant, dans un climat de défiance généralisée, beaucoup se demandent à qui faire confiance.
Cette attaque s’inscrit dans une escalade de violence qui frappe Haïti depuis des mois. L’État, affaibli, peine à rétablir l’ordre, laissant des milliers de civils pris au piège entre gangs, kidnappings et pénuries.
La communauté internationale observe, les Haïtiens suffoquent. Combien de temps encore avant que Mirebalais, comme Port-au-Prince, ne devienne un symbole de plus de l’effondrement d’une nation ?