Port-au-Prince, 7 avril 2025 – La commune de Kenscoff, nichée dans les hauteurs de l’Ouest haïtien, est devenue le théâtre d’une tragédie humaine d’ampleur alarmante. Selon un communiqué du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), au moins 262 personnes ont été tuées et 66 autres blessées entre février et avril 2025, à la suite d’attaques répétées de gangs armés.
Le rapport du BINUH, publié ce dimanche, évoque une brutalité extrême de la part des groupes criminels qui cherchent à étendre leur emprise territoriale sur Kenscoff. Des scènes d’horreur se sont multipliées : exécutions de femmes et d’enfants, incendies criminels de domiciles, et une vague de terreur ayant forcé plus de 3 000 personnes à fuir leurs foyers.
Autrefois perçue comme une commune paisible et verdoyante, Kenscoff est aujourd’hui ravagée par l’insécurité et la terreur. Le silence assourdissant des autorités haïtiennes contraste avec l’urgence de la situation et le désespoir de la population.
Le BINUH appelle à une mobilisation rapide pour stopper cette spirale de violence, et souligne la nécessité de restaurer l’État de droit et la sécurité dans les zones touchées. Face à cette crise humanitaire et sécuritaire, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une réponse nationale et internationale forte.