Chaos à Mirebalais : les armes parlent, les écoles ferment
*Un éditorial de [ALTVHaiti]*
La honte d’une nation abandonnée
Ce matin, des enfants ont appris à compter non pas avec des chiffres, mais avec le bruit des balles qui sifflent à leurs oreilles. À Mirebalais, comme ailleurs en Haïti, l’horreur est devenue routine. Et pendant que nos frères et sœurs rampent dans la poussière pour échapper aux tirs, la “communauté internationale” – ce grand corps sans âme – se contente de publier des communiqués de “profonde préoccupation”. Quelle hypocrisie !
L’échec criminel de nos élites
Depuis des décennies, la classe politique haïtienne a transformé le pays en un marché aux esclaves moderne. Ils se sont gavés tandis que le peuple criait famine. Aujourd’hui, le résultat est là : des gangs mieux armés que la police, des institutions en lambeaux, une jeunesse sacrifiée. Ces “leaders” qui paradent dans leurs costumes onusiens ont du sang sur les mains. Leur trahison mérite le pilori de l’histoire.
La complicité de la communauté internationale
Combien de milliards dépensés en “missions de stabilisation” ? Le résultat : zéro. Pire, ces interventions ont souvent renforcé les gangs qu’elles prétendaient combattre. Aujourd’hui, quand un Haïtien meurt sous les balles à Mirebalais, c’est aussi la communauté internationale qui devraient rougir de honte. Leur politique de saupoudrage humanitaire ne sert qu’à apaiser leurs consciences.
L’urgence de la résistance populaire
Assez de pleurnicheries ! L’histoire nous enseigne qu’aucun peuple ne s’est jamais libéré en attendant l’aide étrangère. Les comités de vigilance qui se organisent dans les quartiers, ces femmes qui cachent des enfants chez elles pendant les attaques, ces jeunes qui nettoient les rues au petit matin – voilà les vrais patriotes. Leur courage mérite mieux que nos larmes.
Un appel à l’insurrection morale
1. Boycott total des politiciens corrompus et de leurs simulacres électoraux
2. Réseaux solidaires pour contourner l’économie des gangs
3. Tribunal populaire pour documenter chaque crime, chaque complice
4. Grève générale jusqu’à ce que les armes se taisent
- La lumière dans les ténèbres
Dans une école de Mirebalais évacuée ce matin, un enseignant a réussi à cacher ses élèves. En chuchotant, il leur a fait répéter : “Nou pap lage”. Trois petits mots qui valent tous les discours. C’est cette flamme-là – têtue, indomptable – que les gangs ne pourront jamais éteindre.
À ceux qui disent “Haïti est fini”, nous répondons : vous mentes. Le pays respire encore dans le courage des anonymes. Et quand bien même tout semblerait perdu, souvenons-nous de Dessalines : “Mieux vaut la mort que l’esclavage”. Aujourd’hui à Mirebalais, demain partout, le peuple se réveille. Gare à ceux qui croyaient pouvoir nous enterrer vivants.