Un an après la signature du compromis politique, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) est un échec cuisant. Ses propres artisans descendent aujourd’hui dans la rue pour le dénoncer. Ironie du sort ou calcul politique ?
Le 3 avril 2024après des mois de crise, un accord politique était signé entre plusieurs forces en présence, donnant naissance au Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Promesses de stabilité, élections, sécurité renforcée… Un an plus tard, le constat est sans appel : rien n’a changé, sinon en pire.
Aujourd’hui, certains des signataires initiaux de cet accord descendent dans la rue pour réclamer la chute du CPT… qu’ils ont eux-mêmes contribué à mettre en place. Une situation kafkaïenne qui soulève colère et incompréhension dans la population.
1. Les promesses non tenues du CPT
L’accord du 3 avril 2024 était censé ouvrir une nouvelle ère. Pourtant, sur les 7 engagements majeurs, aucun n’a été concrétisé :
✔️ Élections libres et transparentes ?→ Reportées sine die
✔️ Retour de la sécurité ? → Les gangs étendent leur contrôle
✔️ Justice pour les victimes ? → Aucun procès emblématique
✔️ **Dialogue national ? → Aucune consultation populaire
<<On nous a vendu une transition, mais c’est la même classe politique qui tire les ficelles » dénonce Jean-Pierre, un habitant de Port-au-Prince.
2. Les signataires qui retournent leur veste
Ironie de l’histoire : certains artisans de l’accord manifestent aujourd’hui contre le CPT.
– Pourquoi ce revirement ?
– Certains estiment avoir été trahis par leurs alliés.
– D’autres cherchent à se refaire une image après l’échec.
– Stratégie politique pour se repositionner en vue des futures élections.
*« C’est du théâtre. Ils ont participé à ce système, et maintenant ils font semblant de le combattre », s’indigne Marie, une militante.
3. Un pays plus divisé que jamais**
La crédibilité des acteurs politiques est au plus bas.
Conclusion : Et maintenant ?
Un an après le 3 avril 2024, Haïti est toujours dans l’impasse. Le CPT, présenté comme une solution, n’a fait qu’enfoncer le pays dans le chaos.
La population, elle, n’est plus dupe. Entre manipulations politiques et crise humanitaire, la colère gronde.
La question reste ouverte :
Qui, aujourd’hui, peut encore prétendre porter un vrai changement ?